Les FNFL

L’aéronautique navale

au sein des Forces Navales Françaises Libres,

de la Royal Air Force et de la Fleet Air Arm

 

 

     

                                                                                 Officiers et officiers mariniers                Quartiers-maîtres et matelots

Insignes de poitrine des F.N.F.L.

 

                                  

 

 

Contexte

 

Lors des derniers jours de la campagne de France, le Général DE GAULLE est nommé par Paul REYNAUD, sous-secrétaire d’Etat à la guerre.

Après quelques entrevues avec Winston CHURCHILL sur le sol britannique, DE GAULLE rentre à Bordeaux le 16 juin, ville où il apprend la démission de Paul REYNAUD et la demande d’armistice formulée par le Maréchal PÉTAIN.

Refusant cet armistice, il regagne à nouveau la Grande Bretagne le 17, et le lendemain il lance sur les ondes de la BBC, son fameux appel, dans lequel il affirme au pays que la défaite est temporaire, qu’on ne doit pas l’accepter et que la victoire est certaine.

Le 28 juin, CHURCHILL le reconnaît comme « chef des Français libres » et l’autorise à constituer une armée de volontaires.

Les forces maritimes en Grande Bretagne sont confiées dès le 1er juillet au Vice-Amiral MUSELIER*, mais l’agression le 3 juillet de la flotte française à Mers El Kébir par une escadre anglaise, ne va pas faciliter l’enrôlement des marins français présents sur le sol britannique. Beaucoup parmi eux demandent leur rapatriement.

* L’Amiral Muselier qui auparavant avait commandé la Marine à Marseille, avait été mis en 2° section (retraite) par l’amiral Darlan.  Dans cette position et n’acceptant pas l’armistice il rejoignit la Grande Bretagne le 29 juin 1940, via Gibraltar. Plus tard (le 15 mars 1942), à la suite de divergences avec le général de Gaulle, il démissionnera et sera remplacé par le Capitaine de Vaisseau Auboyneau.

 

Au point de vue aéronautique navale, le peu de personnel rallié est alors invité à signer un engagement dans la Royal Air Force.

Toutefois afin de tenter de créer une ou plusieurs escadrilles, il est nécessaire de former le personnel adéquat. Après de nombreuses négociations tout d’abord avec le Major-Général SPEARS (chargé des liaisons entre le gouvernement britannique et le Général DE GAULLE), puis ensuite avec le Général de brigade aérienne VALIN (commandant des Forces aériennes françaises libres) ce n’est qu’en 1942 que la formation de ce personnel peut  débuter.

Entre-temps et le 16 novembre 1941, une formation de chasse dénommée « Air-Marine » est constituée à Turnhouse avec du personnel aviateur et marin, et commandée alternativement soit par « l’Air » soit par la Marine. Cette formation qui prend l’appellation "Ile de France" est en fait, intégrée dans la Royal Air Force sous la numérotation de « 340 squadron ». Notons cependant que le personnel « Marine » affecté à cet escadron le quittera en décembre 1942, ce dernier devenant alors une formation uniquement « Armée de l’Air ».

En avril 1943 la flottille 6FE est créée. Son personnel français venu du Royaume uni, est formé puis armé aux Etats-Unis à partir d’octobre 1942. Elle sera en fait l’unique formation qui pourra se targuer d’être d’origine FNFL (d’où son insigne).

Ce n’est qu’après le débarquement allié en Afrique du nord le 8 novembre 1942, que du personnel en provenance des formations d’AFN ou d’AOF pourra alors suivre des stages, soit en Grande Bretagne soit aux Etats-Unis afin d’armer de nouvelles unités. Mais ceci n’intéresse plus le chapitre FNFL.

Les FNFL et les FMA (forces maritimes d’Afrique) fusionneront le 4 août 1943.

 

Les "engagés" de la première heure

 

"La difficulté était, non pas de faire son devoir, mais de le discerner" Cette phrase d’un ancien pilote FAFL au sein de l’escadron « Ile de France » résume l’état d’esprit des français aux lendemains de l’armistice.

Pour la Marine Nationale, son chef l’Amiral DARLAN, est très respecté. L’appel du 18 juin du Général DE GAULLE, n’a guère été entendu par les Français. La main mise des britanniques sur les bâtiments français réfugiés dans leurs ports, suivie le lendemain par l’agression de Mers El Kébir, ne va pas créer un sentiment des plus anglophile, parmi nos marins. Peu de temps après, l’URSS ainsi que les Etats-Unis, reconnaissent le gouvernement de Vichy, comme gouvernement légal. Aussi ne faut-il pas s’étonner du peu d’enthousiasme manifesté pour des enrôlements au sein de la France Libre.

Ces ralliements se feront alors individuellement. Parmi le personnel « aéro » nous pouvons citer : Lionel BEDIN  -  Raymond BETTE  -  Robert BESACIER  -  René COGUEN  -  Jean GILBERT  -  Gaston GRELLIER  -  Henri JULLEROT  -  Georges JULLIEN  -  Pierre PRIGENT  -  Philippe de SCITIVAUX de GREISCHE  -  Jean-Jacques SUINAT  -  François TILLY... etc…

 

Les évadés

 

Entre juillet 1940 et mars 1941, six évasions à partir de l’Afrique du nord, des Antilles ou de l’Indochine afin de rejoindre la Grande Bretagne, se produisent :

- Juillet 1940 : Le PM pilote René DUVAUCHELLE accompagné du SM radio Jacques MEHOUAS, s’envolent à partir de Karouba à bord d’un Latécoère 298 et se posent à Malte. Engagés par la suite au sein de la Royal Air Force, ils trouvent tous deux la mort en janvier 1941, abattus à bord d’un Glenn Martin, au large de la Sicile.

- Octobre 1940 : Les SM pilote Georges BLAIZE, SM Raoul GATIEN et QM Henri ROMANETTI décollent de Karouba et rejoignent Malte à bord d’un Laté 298. Ils s’engageront pareillement dans la RAF où tous les  trois trouveront également  la mort.

- Novembre 1940 : Le LV André JUBELIN à bord d’un avion d’aéro-club s’envole d’Indochine et rallie Singapour. Par la suite il suit des cours de pilotage dans la Fleet Air Arm, il devient pilote de chasse et sert dans la RAF jusqu’à la fin du 1er trimestre 1942. Le livre Marin de métier, pilote de fortune qu’il écrivit par la suite raconte cette épopée.

- Février 1941 : A bord d’un Loire 130, les SM Emile POPLIMONT, QM André MILON et François CORNEC, s’échappent de Fort de France à destination de Trinidad, et serviront par la suite au sein de la France combattante au Congo. POPLIMONT affecté plus tard dans la flottille 6FE périra en juillet 1944, CORNEC subira cette année là lui aussi le même sort au sein des FAFL dans lesquelles il servait de son côté. Quant à MILON, poursuivant après guerre sa carrière au sein de l’Armée de l’Air, il terminera celle-ci au grade de Colonel.

- Février 1941 : Affectés à l’escadrille 19S de Tripoli au Liban, le SM pilote Jean REDOR et le SM photographe Valentin LEGRIS, s’évadent à bord d’un Loire 130 et rallient Chypre. Tous deux s’engagent dans la RAF. Le SM REDOR périra le 20 décembre 1941 à bord d’un bombardier Blenheim au dessus de la Libye.

- Mars 1941 : Lors d’une cérémonie militaire sur la BAN Lartigue le Maître Roland CLAUDE et son équipage (Jacques STOURM et Charles PACAUD)  s’évadent à bord d’un Glenn Martin de l’escadrille 7B et rallient Gibraltar.

Nommé EV de réserve CLAUDE est affecté à l’escadron "Ile de France". Détaché ensuite dans la Fleet-Air-Arm, il est abattu le 14 juillet 1943 au large de la Sicile.

 

Le personnel en provenance de Tahiti

 

Nous avions dit dans un chapitre précédent (escadrille E8/8S5), qu’en septembre 1940 Tahiti ainsi que les Etablissements français d’Océanie, s’étaient ralliés à la France libre.

Une grande majorité du personnel de l’escadrille 8S5 avait demandé à être rapatriée. Embarqué à bord d’un cargo néo-Zélandais « Limerick », ce personnel  rejoint alors New-York via Vancouver au Canada. Durant l’escale canadienne, trois pilotes (LV LAHAYE, PM BATTAGLIA et SM GICQUEL) ainsi qu’un certain nombre de personnel non volant, ne poursuivent pas le voyage jusqu’à son terme et optant pour la continuation des combats, s’engagent dans la Royal Canadian Air Force. Au cours de l’année 1941, LAHAYE et GICQUEL partent pour Londres et rallient alors les FNFL. BATTAGLIA quant à lui trouve la mort le 10 avril au cours d’une mission aérienne, alors qu’il était passager sur un aéronef de la RCAF.

En novembre 1941, LAHAYE qui a accédé au grade de Capitaine de Corvette, est nommé au commandement de l’Aéronautique navale des FNFL. C’est lui qui après divers accords avec les Etats-Unis sera à l’origine de la création de la flottille 6FE, en 1943.

Le Capitaine de Corvette LAHAYE

 

Les chapitres suivants ont été en partie réalisés, grâce au livre de Jean-Marie Commeau.

(Edition ARDHAN)

 

L’escadron « Ile de France »

 

Faute de personnel suffisant au sein de l’Aéronautique navale FNFL et de l’Armée de l’Air FAFL, l’Amiral MUSELIER et le Colonel VALIN arrivent à s’entendre en juillet 1941 afin de créer une unité aérienne mixte. Celle-ci  voit le jour en novembre sur la base de Turnhouse (Ecosse) et prend la dénomination britannique de « 340 squadron » et comprend deux escadrilles (flights A et B).

Afin de rester dans le contexte de l’époque, lorsque nous parlerons de l’escadron nous utiliserons le terme de « Squadron » et lorsque nous nous intéresserons à l’une des deux escadrilles nous userons du mot « Flight ».

 

Le squadron, qui est nommé "Ile de France" par les Français (et Free French Squadron, par les Britanniques), est commandé à l’origine par un officier britannique (jusqu’en janvier 1942). Les 2 flights quant à eux sont dirigés respectivement par le LV de SCITIVAUX de GREISCHE (pour le A) et par le Capitaine DUPERIER (pour le B). Ces 2 flights prennent respectivement les appellations de « Paris » et « Versailles ». Parmi les pilotes « Marine » affectés au Flight A, nous trouvons hormis SCITIVAUX, les EV1 GIBERT et CLAUDE. Une grande figure de l’aviation y est affectée également : Le Lieutenant René MOUCHOTTE.

Pour le personnel au sol, qui compte une vingtaine de marins en provenance de Tahiti et une douzaine venant de Métropole ou d’outre-mer ce personnel est dirigé tout d’abord par l’ingénieur mécanicien ARNOUD, ce dernier sera remplacé le 8 avril 42 par TILLY.*

*François Tilly, replié au Havre en juin 40, arrive à évacuer à bord d’une vedette une centaine de fantassins pour les conduire en Angleterre. Il opère ensuite de même à Paimpol pour des élèves de l’école de navigation. Il s’engage dans les FNFL et opère en tant qu’agent secret sur le sol français. Capturé par les Allemands il est conduit vers le poteau d’exécution. Au cours de ce transfert, il s’empare de l’arme d’un des gardiens et en abat deux. Regagnant alors le bord de mer, il est récupéré par une vedette britannique. Après divers embarquements (Avisos Epinal, Arras, Amiens, corvette Renoncule), il prend la suite de l’IM Arnoud au poste d’ingénieur mécanicien au 340 squadron. Fin 1942, il rejoint les USA et est intégré ensuite comme chef des services techniques au sein de la flottille 6FE.  En 1944, alors qu’il se trouve au Maroc, il est volontaire pour le 1er régiment de fusiliers marin. Il participe tout d’abord à la campagne d’Italie, puis débarquant à Cavalaire le 17 août 1944, il fait partie des libérateurs de Toulon. Remontant ensuite avec son régiment lors de la libération progressive de la France, il prend d’assaut un village en Alsace où il fait plus de 400 prisonniers allemands Compagnon de la Libération, commandeur de la Légion d’honneur et  titulaire de 9 citations, il décède en 1989.

 

     

                                                               

Scitivaux de Greische Mouchotte Tilly

 

Chacun des Flight est dotée de 12 Spitfire, et les pilotes y étant affectés s’entraînent jusqu’à fin mars 1942.

Le 5 janvier 1942, le 340 Squadron rejoint Ayr (près de Glasgow)

En février 1942, SCITIVAUX de GREISCHE*  prend le commandement du Squadron à la place de l’officier britannique en poste depuis novembre.

*Pilote de chasse au sein de l’escadrille AC1, Scitivaux est blessé au dessus de la Hollande en mai 1940. Partant de Dunkerque à bord d’un remorqueur, il atteint l’Angleterre où il est diligenté vers un hôpital. Il s’engage le 1er juillet dans les FNFL et sert tout d’abord au sein de la RAF. Affecté ensuite au 340 Squadron, il en devient le 1er février 1942, le premier commandant français. Il est abattu le 10 avril 1942 au dessus de la France et fait prisonnier. Il s’évade en mars 1945, réintègre la Marine et termine sa carrière au grade de Vice-amiral d’escadre. Décédé en 1985.

 

Le 7 avril 1942, le Squadron emménage à Westhampnett-Tangmere, où il est intégré au Fighter Command. Le 10 de ce mois a lieu le premier engagement contre les allemands : 12 de ses Spitfire parmi les quelques 250 ou 300 chasseurs partis du sol britannique, participent à cette bataille. Au dessus de la côte française (Boulogne et ses environs), un grand nombre de Messerschmitt 109 les attaquent. Dans cette mêlée générale où chacun a du mal à reconnaître les siens, de SCITIVAUX est abattu. Blessé, il est recueilli par les Allemands et fait prisonnier.

Suite à la captivité du LV de SCITIVAUX, le Capitaine DUPERIER (Commandant jusque là du flight B), devient alors le commandant du groupe "Ile de France" (MOUCHOTTE étant à la tête du flight A et FAYOLLE à celle du B). Aucun marin ne prendra par la suite le commandement du Squadron.

 

    

 

Par la suite, les missions sont d’ordre d’entraînement, de missions de guerre, d’escortes de convois ou de bombardiers.

Les missions de guerre sont généralement des attaques d’objectifs au dessus de la France ( Le Touquet  -  Caen  -  Calais  -  Le Havre  -  Boulogne  -  Saint Valéry, etc..). Lors de ces missions les Spitfire sont souvent confrontés aux avions allemands (Bf 109 ou FW 190), et à la suite de certains affrontements il y aura des pertes de part et d’autre.

Le Squadron (parmi la quinzaine d’autres engagés) participe le 19 août  à l’affaire de Dieppe (tentative de débarquement des Canadiens et du commando Marine FNFL, qui se terminera par un désastre : 907 tués et 1856 prisonniers)). Au cours de cette journée le Squadron réussit à abattre trois Dornier 217, à en endommager 5 autres ainsi que plusieurs FW 190. Par contre le groupe "Ile de France" perdra 2 de ses Spitfire ce jour là.

 

Citation de l’état-major de Londres : « Groupe de chasse hors de pair qui depuis plus d’une année de durs combats, n’a cessé d’accumuler les succès et de faire briller d’un vif éclat les armes de la France Combattante. Vient d’inscrire une page de gloire à son actif en participant brillamment, conduit au combat par son chef, le commandant Dupérier, à l’action combinée interalliée contre l’ennemi en territoire français à Dieppe le 19 août 1942. Au cours de durs engagements pendant cette opération, a abattu trois avions ennemis et gravement endommagé six autres, dont plusieurs probablement détruits. Cette citation entraîne l’attribution de la croix de guerre avec palme de vermeil ».

 

Jusqu’en fin d’année les missions de guerre se poursuivent au dessus de la France et de la Hollande.

En décembre 1942, les marins quittent le Squadron qui devient alors une formation uniquement « Armée de l’Air », et la plupart de ces marins sont affectés aux USA afin de former le Squadron VFP-1 (ou Flottille 6FE).

 

 

Dans la Royal Air Force ou dans la Fleet Air Arm

 

Durant la période s’étendant de 1940 à 1945, et comme aucune formation aérienne n’appartient à l’Aéronautique navale française (jusqu’en 1943), certains marins servent dans quelques unités britanniques (Coastal command, Ferry command ou Fighter command) et ce durant des périodes plus ou moins longues.

Parmi ce personnel on peut citer les noms de :

CC Jean GIBERT  -  CC André JUBELIN  -  LV Charles de LEVIS-MIREPOIX  -  LV Philippe de SCITIVAUX de GREISCHE  -  LV Roland BECHOFF  -  LV Antoine LAURENT  -  LV Guy BRARD  -  EV Boris RABINEAU  -  EV  Roland CLAUDE  -  EV Louis GALEA  -  EV Robert BESACIER  -  EV Pierre BERGEROT  -  PM René DUVAUCHELLE  -  PM Gaston KERLAN  -  PM Francis DELERY  -  PM Yves GRIELEN  -  Maître Charles FROMENT  -  SM Raymond BETTE  -  SM Georges BLAIZE  -  SM Raoul GATIEN  -  SM René GRIDELET  -  SM Jacques MEHOUAS  -  SM Bernard GOHON.

 

Notons qu’après le retrait des marins du groupe "Ile de France", l’Etat-major FNFL décide de constituer un embryon de pilotes d’aviation embarquée. Trois pilotes issus de ce groupe (CLAUDE, DELERY et KERLAN) sont alors détachés  à Yeovilton pour entraînement, puis affectés au 807 Squadron équipé de Spitfire, et combattent  à partir des porte-avions Indomitable ou  Battler.  (CLAUDE sera abattu par un appareil allemand au large de la Sicile le 14 juillet 1943). En décembre 1943, les 2 pilotes restant, débarquent et reviennent comme pilotes de chasse dans la RAF (DELERY est abattu au dessus de la Hollande le 7 avril 1945).

 

Genèse de la Flottille 6F

 

D’octobre 1942 à mars 1943, le personnel présent aux USA (et pour la plupart issus du 340 Squadron), sous les ordres du LV GIBERT, n’est en fait qu’un détachement formé de 3 groupes stationnés pour chacun d’eux à Jacksonville, New Orleans et Dallas.  A partir du 1er avril, un groupe aéronaval d’instruction est institué sous le commandement du LV de LEVIS-MIREPOIX. Au fur et à mesure des stages, les détachements perçoivent des hydravions Convair PBY Catalina et c’est ainsi que le 15 septembre 1943 est constituée officiellement la 6eme flottille d’exploration (Flottille 6F) sous le commandement du LV de LEVIS-MIREPOIX.

Le 3 février 1944, à partir du terrain de Morrisson Field, les 11 premiers PBY français s’élancent pour la traversée transatlantique, via le Brésil. L’arrivée au Maroc a lieu le 17 février. Le deuxième groupe composé des 4 derniers appareils quitte Elisabeth City le 29 février et suivant la même route que le premier détachement, arrive à Agadir le 16 mars.