LES AVISOS ESCORTEURS

 

AVISO-ESCORTEUR

Chantier

Service actif Condamné

 

VICTOR SCHOELCHER F725

Lorient

15-10-1962 19-12-1988
COMMANDANT BORY F726 Lorient 05-03-1964

27-12-1996

AMIRAL CHARNER F727 Lorient 04-12-1962 28-01-1991
DOUDART DE LAGRÉE F728 Lorient 01-05-1963 13-12-1991
BALNY F729 Lorient 01-02-1970 01-07-1994
COMMANDANT RIVIÈRE F733 Lorient 04-12-1962 15-07-1992
COMMANDANT BOURDAIS F740 Lorient 10-03-1963 14-03-1990
PROTET F748 Lorient 01-05-1964 29-06-1992
ENSEIGNE DE VAISSEAU HENRY F749 Lorient 01-01-1965 31-05-1994

 

                   

Le COMMANDANT BORY, est le troisième Aviso Escorteur d'une série de neuf unités. Bien qu'il ait connu des débuts difficiles liés aux avaries de sa propulsion, le COMMANDANT BORY, troisième bâtiments à porter le nom de cet officier qui s'illustra, il y a un siècle, au Tonkin et au Annam, a passé quasiment toute sa vie outremer affecté alternativement en Atlantique sud, en Océan Indien et dans le Pacifique sud, il est sans aucun doute l'Aviso Escorteur qui a montré le pavillon dans le plus grand nombre de ports au monde. Alternant les croisières au bout du monde et les missions de guerre, il aura également été un des derniers bâtiments basé à Diego Suarez. Nombreux sont les marins qui y ont été affectés, et qui parlent encore de ce bâtiment attachant avec beaucoup de nostalgie.

Mis en réserve spéciale le 1er septembre 1996, il est désarmé le 27 décembre de la même année, sous le numéro Q729. Après avoir servi de brise-lames devant le club nautique de la Marine à Brest, il a été coulé comme cible de tir le 25 février 2004.

Source : netmarine

Caractéristiques techniques

De 1964 à 1975

Déplacement Longueur Largeur Tirant d'eau Puissance Vitesse
2170 tonnes 102,70 m 11,80 m 4,35 m 16 000 CV 26 noeuds

 

Machines Hélices Carburant Autonomie

4 turbines Rateau à gaz

2

Mazout

 

 

Armement Détection Effectif

3 tourelles de 100 mm

2 affûts de 30 mm

1 mortier de 305 mm

6 tubes lance torpilles

 

12 Officiers

49 OM & OMS

135 QMM

De 1975 à 1996

Déplacement Longueur Largeur Tirant d'eau Puissance Vitesse
2170 tonnes 102,70 m 11,80 m 4,35 m 16 000 CV 26 noeuds

 

Machines Hélices Carburant Autonomie

4 Diesel SEMT  PIELSTICK

12 PC 1V400

2

Gas Oil

7 500 nautiques à 16,5 noeuds

2 300 nautiques à 26 noeuds

 

Armement Détection Effectif

4 rampes de missiles MM38

2 tourelles de 100 mm

2 affûts de 40 mm

1 mortier de 305 mm

6 tubes lance torpilles

1 radar de navigation DECCA 1226

1 radar de veille combinée DRBV 22A

1 radar de conduite de tir DRBC 32C

1 détecteur de radar ARBR16

2 lance leurres Dagaie

9 Officiers

66 OM & OMS

91 QMM

Choufs à bord

 
Nom Grade Spé Période Commentaires
Jean RENUCCI  "Choufpastis" QM1 Mécanicien fev.1963 - août 1966  
Michel BOCQUET  "Bill" QM1 Transfiliste nov. 1966 - déc. 1968  
         
         

 Historique

 
1963

1964

Le 4 octobre 1963, commandé par le CF Alain FOUCARDIER, le COMMANDANT BORY appareille pour une croisière d'endurance autour du continent africain via la Méditerranée. Il fait successivement escale à Gibraltar, Palerme et Beyrouth avant de franchir le canal de Suez le 24 octobre. Il relâchera à Diego Suarez à Simonstown et à Abidjan puis traversera l'Atlantique pour les Antilles françaises les 12 et 28 décembre. Avant de retrouver Lorient le 17 janvier, le bâtiment effectue deux dernières escales l'une à Dakar et l'autre aux Canaries.

Le 22 février 1964, prise de commandement du CF Pierre CHASTELLIER.

À l'issue de cette longue croisière, L'aviso escorteur COMMANDANT BORY  F726, sera admis au service actif le 5 mars 1964.

1964

1966

Le 13 avril 1964, il quitte Lorient pour gagner la IIIème région maritime et rallie Toulon quatre jours plus tard et reste en Méditerranée jusqu'au 1er décembre, date à laquelle il est affecté dans la zone maritime de l'Atlantique sud.

Le 12 décembre, il rallie Dakar après avoir touché Gibraltar et relâché à Santa-Cruz.

À partir du 24 décembre, il croisera le long des côtes d'Afrique effectuant de nombreuses visites aux anciens ports de l'Union française, jusqu'à Libreville.

Le 22 février 1965, prise de commandement du CF Hubert Pierre DUPLAIX.

Le 8 septembre 1965, il quitte Victoria au Cameroun pour le Brésil où il effectuera deux escales; à Recife du 16 au 20 septembre et à Belem du 23 au 25 septembre. Il relâche deux jours plus tard à Cayenne et fait escale aux Antilles françaises, à Belize et à la Nouvelle-Orléans avant de repasser à Fort-de-France.

Le 30 novembre, retour à Dakar après une halte à La Praya.

Le 3 mars 1966, prise de commandement du CF André FRITSCH.

Le 25 avril, il quitte le Sénégal pour une semaine à Abidjan puis entreprend un deuxième voyage en Amérique du sud avec escale à Recife du 10 au 16 mai et à Rio de Janeiro du 19 au 26. Il rentre à son port d'attache, passant par l'île Sainte-Hélène avec escale à Pointe Noire, Douala et Cotonou.

Le 12 juillet 1966, le BORY part pour Lorient (qu'il touche deux semaines plus tard) et entre en grand carénage.

1967

1968

 

Le 7 février 1967, quitte Lorient pour gagner Toulon le 12 février, où il séjournera jusqu'au 6 mars. Puis rejoint la base navale de Diego-Suarez, son nouveau port d'attache; il arrive à Madagascar le 2 avril. Auparavant il a touché le port de Beyrouth où il fait escale du 10 au 13 mars.

Le 12 juin 1967, prise de commandement du CF Pierre MÉNETTRIER.

Le BORY mènera une vie très active dans cette vaste zone maritime qu'est l'océan indien ; il effectuera de nombreuses missions de présence et de représentation, notamment une croisière en mer Rouge et dans le golfe Persique (du 5 février au 21 mars 1968) qui l'a conduit à Massawa, Bombay et Colombo.

Le 1er juin 1968, prise de commandement du CF Jean MONTPELLIER.

Le 2 décembre 1968, l'équipage est en deuil : un attentat perpétré dans un bar de Diego-Suarez entraîne la mort des quartiers-maîtres Lagadec et Rémy. Plusieurs autres marins du BORY sont également blessés. Une charge explosive de forte puissance avait été posée sur le toit en tôle de la piste de danse de chez Pauline à Tananbo dans la banlieue de Diégo-Suarez.

1969

1972

En 1969, il croisera près de deux mois dans les parages et relâchera à Djibouti, Karachi et Bombay.

Le 28 juin 1969, prise de commandement du CF Bernard KLOTZ.

Le BORY rejoint Port des Galets à La Réunion d'où il appareille le 24 septembre 1969 pour une mission de surveillance des pêches dans les eaux des terres australes et antarctiques françaises (T.A.A.F). Au cours de cette mission à Amsterdam et Saint-Paul, il saisit un chalutier étranger -le Maria Martina- avec sa cargaison de casiers et le ramène à La Réunion le 7 octobre. Entre le 5 décembre 1969 et le 11 février 1970, il effectue à nouveau une mission de présence en mer Rouge et dans le golfe Persique.

Du 15 mars 1970 au 30 mars 1971, grand carénage à Diégo-Suarez au cours duquel les turbines Rateau sont remplacées par des turbines Alsthom.

Le 9 juillet 1970, prise de commandement du CF André LEMAIRE.

Le 29 septembre 1971, prise de commandement du CF Jean-Marie MARTIN.

Après cette année d'immobilisation, le bâtiment reprend la mer et relâchera dans quelques ports d'Afrique orientale avant de rentrer à Diego-Suarez fin septembre.

Le 22 février 1972, est une date importante dans la vie du BORY; elle signifie son retour en France... pour refonte. Dans son transit vers Cherbourg qu'il atteindra le 20 avril, il fera escale au Cap, à Saint-Paul de Luanda, à Abidjan, à Dakar et à Lisbonne.

1972

1975

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis quelques années Le COMMANDANT BORY connaissait divers péripéties liées à son appareil propulsif. Des avaries de turbines, dont certaines ont gravement compromis l'intégrité du bâtiment, ont justifié le changement de la propulsion d'origine. Le Département, sur la foi des rapports des commandants qui se sont succédé, a même envisagé son désarmement anticipé ! Les réparations dureront huit mois, avant que le bâtiment ne gagne Brest le 12 décembre, date à laquelle il passe sous le commandement organique de l'amiral commandant les forces maritimes de la 2ème région.

De la fin de cette année 1972 au 6 décembre 1973 (date de son retour à Lorient), le COMMANDANT BORY accomplit des corvettes, au profit de l'École navale notamment.

Le 2 février 1973, prise de commandement du CF Jacques de SEYNES.

Au 1er février 1974, la Marine décide de donner une seconde vie au BORY en faisant procéder au remplacement de ses machines. Par ailleurs le bâtiment voit débarquer sa tourelle n°2 (sur les trois tourelles de 100 embarquées) pour faire place à l'installation de quatre rampes de missiles Exocet MM38.

Le 15 mars 1975, prise de commandement du CF Gabriel O'BYRNE.

Le BORY restera en grand carénage jusqu'au 15 août; les difficiles mises au point et réglages de l'appareil propulsif retarderont de deux mois son admission au stage du Centre d'Entraînement de la Flotte qui se déroule à Toulon du 22 octobre au 2 novembre.

Le 22 novembre 1975, il appareille pour Djibouti (via Palerme et Suez) qu'il atteint le 5 décembre. Le bâtiment est alors placé sous l'autorité de ALINDIEN. Moins de deux semaines après avoir rallié la ZMOI, il appareille pour l'île française de Mayotte (l'archipel des Comores a accédé à son indépendance quelques mois plus tôt, à l'exception de Mayotte).

1976

1977

Le 9 mars 1976, prise de commandement du CF Emile TESSIER.

Cette mission de surveillance durera jusqu'en avril 1976 avec quelques répits : 24 jours à La Réunion, 10 jours à Maurice et 5 jours à Mombasa. Du 19 juillet 1976 au 12 février 1977, le BORY subit une IPER (indisponibilité périodique pour entretien et réparations) à La Réunion.

 

Février 1977, le bateau aura une activité diversifiée, sillonnant les sous-zones 51 (ZMOI nord) et 52 (ZMOI sud).

Le 21 mars 1977, prise de commandement du CF Aymard de VIVIE de RÉGIE.

Des missions de présence amènent le bâtiment et son équipage à croiser dans le golfe Persique, autour des Seychelles et des Maldives. Le bâtiment relâche en Inde puis 7 jours à Mombasa, avant d'effectuer, une mission hydrographique de trois semaines aux Glorieuses. Suit une patrouille de surveillance du trafic maritime dans le canal de Mozambique où la France possède les îles d'Europa et Juan de Nova.
En juin 1977, le BORY est présent à Djibouti le jour de l'indépendance du Territoire et assiste à la naissance de la République de Djibouti, présidée par Hassan Gouled Aptidon.

Séjour d'entretien à Mayotte et exercice Saphir impliquant des unités navales américaines et britanniques.

Le 16 août 1977, à quai dans le port de Djibouti, le COMMANDANT BORY fut victime d'un sérieux accident lors d'un fort coup de "khasmsin". À couple de son frère jumeau, le VICTOR SCHOELCHER, il est pris en sandwich. D'importantes avaries sont relevées sur les oeuvres mortes ; la coque est enfoncée avec flambage de cinquante deux couples et une perte de l'étanchéité du compartimentage est constatée. Malgré ses dommages il quittera l'océan Indien le 23 décembre pour rejoindre Tahiti. En cours de route, il fera escale à Singapour, Bali, Cairns (Australie) et Nouméa, pour rallier Papeete vers le 15 février 1978.

1978

1979

Dès son arrivée à Papeete, en février, le bâtiment endommagé entre en IPER à la DCAN de Faré Uté.

Le 14 mars 1978, prise de commandement du CF Paul ALLARD.

Le 19 août 1978, fin du carénage.

La première mission du BORY en Polynésie s'effectue sous l'autorité d'ALPACI durant les mois de septembre et octobre : une mission de présence dans la sous-zone 72 (Pacifique austral). Puis il accomplit trois missions de surveillance météorologique dans le sud-est de la Polynésie autour du polygone d'expérimentations nucléaires, lors d'une campagne de tirs. Il subit deux périodes d'IE du 10 décembre 1978 au 20 janvier 1979.

Le 2 février 1979, le bâtiment est victime d'une complète avarie de l'appareil à gouverner, au moment où il se présente dans la passes de Papeete : la quille heurte un pinacle de corail provoquant de légers enfoncements de tôle. Le bateau est à nouveau en PEI du 17 avril au 12 mai.

Le 16 mai 1979, prise de commandement du CF Jean Martin de MAROLLES.

Durant le second semestre de cette année, le COMMANDANT BORY sillonne les eaux archipélagiques du territoire, puis accomplira deux missions de six et sept semaines autour des Nouvelles Hébrides et de la Nouvelle-Calédonie. De retour à Papeete en décembre, il reçoit l'ordre de rejoindre la métropole.

1980

1981

À l'issue de son long transit de retour (50 jours), au terme duquel il touchera Lorient le 28 janvier 1980, le BORY participe activement au sauvetage du pétrolier Tanio le 7 mars. Cette assistance vaudra à l'aviso-escorteur et à son équipage, un témoignage de satisfaction du ministre de la Défense Yvon Bourges.


Placé sous le commandement du commandant de la Marine à Lorient, le BORY est mis pour emploi aux ordres de CECLANT jusqu'à son entrée en IPER le 14 avril 1980.

Le 21 mai 1980, prise de commandement du CF Gilbert POHER.

Lors de ce carénage qui se prolonge jusqu'au 2 janvier 1981, le BORY embarque le système lance-leurres Dagaie. Le bateau mène ses essais à la mer jusqu'au 20 février, puis il appareille le 23 février pour Toulon qu'il gagne cinq jours plus tard.

Du 2 au 9 mars 1981, il accomplit une SURMED et effectue des essais du dispositif Dagaie.

De retour à Lorient pour y suivre un stage CEF du 10 au 27 mars, le bâtiment reçoit la visite du Comar Lorient pour une inspection générale à la mer le 6 avril.

Le 14 avril 1981, le bâtiment reprend la mer pour le Pacifique sud et retrouve la Nouvelle-Cythère le 1er juin. Il partage ses activités opérationnelles entre les missions de souveraineté et les opérations liées aux expérimentations nucléaires. Durant l'année 1981, il subira deux IE à la DCAN de Papeete du 1er juin au 6 juillet, puis du 14 septembre au 12 octobre.

Le 21 octobre 1981, prise de commandement du CF François LAFARGUE.

1982

1983

En 82, il accomplit diverses missions dans les archipels polynésiens et voisins du territoire et effectue une campagne de représentation en Nouvelle-Zélande et une tournée de souveraineté menée au profit du haut-commissaire de la République dans l'archipel des Tuamotu.

Le 9 octobre 1982, prise de commandement du CF Dominique PLANCHON.

C'est à cette époque qu' un orchestre folklorique "Les Popaa du Bory" est né. Il a produit une cassette qui eut beaucoup de succès et dont les chansons occupèrent longtemps le hit-parade des radios tahitiennes et animent encore les "bringues marines"...

En 1983, la Polynésie est balayée par six cyclones. La région n'avait pas connu pareilles catastrophes depuis 1907... Les services météorologiques n'ayant pas de radar, on confia au BORY  la mission de poursuivre l'oeil des cyclones Veena et William ! En outre, il porta assistance aux victimes des cyclones sur les atolls des Tuamotu et procéda à leur évacuation. Le bâtiment accomplit quelques missions de présence en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna avant de faire deux escales de représentation à Sydney et à Wellington.

Le 8 octobre 1983, prise de commandement du CF Jean Luc DELAUNAY.

Trois jours plus tard, il emmène l'aviso-escorteur et son équipage dans l'archipel des Australes. Le mois suivant le BORY représente la France à Tonga où il participe aux festivités officielles qui commémorent l'anniversaire du roi. Au mois de décembre, visite aux Tuamotu orientales.

1984

 

L'année 1984 commence par une tournée de présence de deux semaines dans le lointain archipel des Marquises. Mais cette année là sera marquée par une exceptionnelle "croisière jaune", accomplie

Du 2 avril au 15 juin, exceptionnelle "croisière jaune". Outre les escales traditionnelles (Indonésie, Corée et japon), le COMMANDANT BORY fait escale à Shanghai où il est accueilli très officiellement. C'est le troisième bâtiment français à relâcher dans un port de l'Empire du Milieu. L'escale s'inscrivait dans le cadre des célébrations du 20ème anniversaire de la reconnaissance de la république Populaire par la France. Au Japon, l'équipage du BORY représentait la France aux côtés de notre ambassadeur, lors des cérémonies marquant le 50ème anniversaire de la mort de l'amiral Togo (héros de la bataille de Tsushima contre la flotte russe), auxquelles les marines alliées étaient invitées. Sur le long transit de retour, le bâtiment fera une escale dans la base stratégique américaine de Guam, aux Mariannes.
Du 27 août au 26 septembre l'aviso-escorteur reprend la mer pour montrer le pavillon sur la côte Est de l'Australie. De retour au fenua (pays, en polynésien), le BORY va porter secours au BDC BLAVET au large des Iles sous-le-vent, victime d'un incendie dans le compartiment des machines.

Le 9 octobre 1984, prise de commandement du CF Olivier DUCRU.

D'octobre à novembre le BORY effectuera une mission "météo" dans le Sud-est de la Polynésie au profit du CEP. À la mi-novembre, il reçoit l'ordre d'appareiller pour la Nouvelle Calédonie (située à 2500 nautiques à l'ouest de Tahiti). Il croisera autour du "Caillou" jusqu'au 28 décembre.

1985

L'année 1985 sera étroitement liée aux événements qui se déroulent en Nouvelle-Calédonie. Les avisos-escorteurs et les patrouilleurs exerceront des missions de contrôle et de police en prévention de trafics d'armes. Le BORY séjourne à nouveau en Calédonie du 18 février au 21 mai. Au cours du mois d'avril, le chalutier OCEANIEN s'échoue sur le récif de Poum, à l'extrémité septentrionale de la Grande-Terre. C'est le BORY qui mènera l'opération d'assistance.

Le 10 mai, le sous-marin nucléaire d'attaque RUBIS fait escale à Nouméa après avoir accompli sans soutien, la moitié de sa circumnavigation. C'est encore le BORY, amarré à couple, qui est chargé de la protection du SNA dans la base marine de Chaleix. Il accueillera à son bord le ministre de la Défense, Charles Hernu venu inspecter les forces armées du territoire.

Entre ses missions de surveillance autour du territoire qui vit au rythme des barricades et du couvre-feu, l'aviso-escorteur fera escale à Tadine, en baie de Koua et à Poindimié. Sur le chemin du retour à Tahiti prévu le 24 juin, le Bory relâche deux jours à Bora-Bora. L'aviso-escorteur passe les fêtes du Tiurai (14 juillet) et appareille le 28 juillet pour la métropole. Il franchit le cap Hom, fait escale à Buenos Aires, Montevideo, Rio de Janeiro et Santa-Cruz de Tenerife. Il touche Lorient le 20 septembre et entre en IPER le 7 octobre 1985 pour une durée de 7 mois.

Le 11 octobre 1985, prise de commandement du CF Alain PAQUIER.

1986

Le 19 mai 1986 une cérémonie présidée par le vice-amiral BONAVITA, Comar de Lorient, réunit l'équipage, les familles et les membres de l'association des anciens de l'aviso dragueur COMMANDANT BORY.

Le 1er juin, il rallie Toulon pour y suivre un stage du CEF de deux semaines. Il fera escale à Calvi les 14 et 15 juin. Le 25, il appareille pour Djibouti où il est attendu le 9 juillet. Sur le transit, il fera escale à Port-Saïd du 28 juin au 3 juillet.
Le lendemain de son arrivée, les plongeurs du bord constatent l'absence du cône de l'hélice tribord. Deux semaines plus tard, le BORY appareille pour Karachi pour un passage au bassin du 4 au 8 août. Le cône d'hélice est remplacé et la peinture sous-marine, mal appliquée lors de l'IPER, est partiellement refaite.

Le BORY est de retour à Djibouti Le 20 août et appareille le 6 septembre pour le golfe d'Oman  pour accomplir sa première patrouille dans le cadre de la mission Ariane, en pleine guerre Iran-Irak.

Le 14 septembre il pénètre dans le golfe Persique pour porter assistance au pétrolier BRISSAC touché par deux roquettes tirées d'un hélicoptère iranien. Fort heureusement celles-ci n'ont pas explosé. Une équipe de spécialistes venue de France, les neutralisera avant de les immerger. La mission de patrouille durera jusqu'au 26 octobre entrecoupée de deux escales : Karachi et Mascate.

Rentré à Djibouti le 2 novembre, il en repart six jours plus tard pour une mission de présence dans la zone sud de l'océan Indien. Il fait escale à Dar-es-salaam et Zanzibar avant d'accomplir une surveillance maritime des îles françaises du canal de Mozambique (Europa, juan de Nova et Bassas de India). Il fait ensuite escale à Mayotte où il accueille le 15 décembre l'amiral LEENHARDT, chef d'état-major de la Marine.

Le bâtiment appareille le 17 décembre pour La Réunion et passe le lendemain aux îles Glorieuses.

Du 22 décembre au 28 janvier, le BORY restera au Port des Galets pour subir une IE.

1987

Le 29 janvier 1987, le BORY appareille pour Djibouti qu'il rallie le 20 février après avoir fait escale à nouveau, à Mayotte et à Mombasa.

Le 21 février 1987, prise de commandement du CF Amaury PORCHER de RUELLE du CHÊNE.

Le 27 février, deuxième mission Ariane. Le Bory patrouillera la zone nord de l'océan Indien jusqu'au 12 avril et renouvellera ses escales à Mascate et Karachi.

Le 31 mai, troisième mission Ariane avec escale à Bombay, Abu Dhabi et Mina Sulman avant de passer au bassin de Karachi du 12 au 20 juillet.

Le 26 juillet, retour à Djibouti.
Jusqu'à la fin du mois de septembre le BORY alternera des périodes d'intense activité (missions SURMAR en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, stage du centre d'entraînement de la Flotte) avec quelques semaines de repos à quai.

Le 29 août, il procède à un tir de missile MM 38  sur une coque-cible de remorqueur.

Le 30 septembre il repart pour une nouvelle mission en sous-zone 52. Il relâche à Mayotte puis fait escale à Moheli et Anjouan (République fédérale et islamique des Comores) avant de passer une semaine à La Réunion du 23 au 30 octobre. Il "remonte" à Mayotte (où il reste deux jours), fait escale à Mombasa et rallie Djibouti le 20 novembre. Il y subit une nouvelle IPER jusqu'au 20 janvier 1988.

1988

Le 20 janvier 1988, appareillage pour SURMAR dans le golfe d'Aden avec escale à Massawa et retour à Djibouti le 14 février.
Le 17 février 1988, prise de commandement du CF Alain DUMONTET.

Du 1er mars au 9avril, départ dans le golfe persique pour une nouvelle mission Ariane. Lors de cette mission, alors que la guerre Irak-Iran s'étend aux villes des deux belligérants, les contacts des bâtiments français avec les navires de guerre iraniens se révèlent souvent délicats.

Seule une escale à Sharjah sera au programme de cette mission.

Le 23 avril, quatrième mission Ariane dans le golfe Persique, où la tension a monté d'un cran. Il mène ses opérations de surveillance des navires marchands et conduit également des missions de protection du groupe antimines composé des bâtiments ANDROMEDE, CANTHO et LOIRE. C'est dans ce contexte que le BORY assiste à l'attaque du KARAMA MAERSK menée par des Pasdarans iraniens. Les rappels aux postes de combat sont nombreux et l'aviso-escorteur a déclenché à plusieurs reprises, la mesure ZIPPO4 (alerte maximum contre missiles). Le BORY observe une passe d'attaque de plusieurs Mirage F1 irakiens armés de missiles AM39 sur un navire iranien.

Après une escale à Abu Dhabi, le bâtiment rentre à Djibouti le 2 juin et repart deux semaines plus tard pour une zone plus pacifique de l'océan Indien. II passe aux îles Glorieuses après une escale à Mombasa et arrive le 10 juillet à Mayotte, où il attend le sous-marin nucléaire d'attaque EMERAUDE qui fera escale du 12 au 17 juillet lors de sa TLD avant l'admission au service actif.

Le BORY arrive à l'Ile Bourbon le 21 juillet d'où il repartira le 9 août à l'issue d'une IE au Port des Galets. En ralliant Djibouti le 16 août, il intègre le Task Group 624 commandé par le croiseur lance-missiles COLBERT.

Le 22 septembre, le Task Group 624, auquel s'est joint l'aviso-escorteur Amiral Charner, met le cap vers l'Australie : destination Sydney où sera organisée le ler octobre, une revue navale en commémoration du bicentenaire. Le COLBERT, le BORY et le CHARNER défilent, parmi les cinquante huit autres bâtiments de guerre de seize pays, devant le duc d'York.

Le BORY fera escale à Melbourne, Adélaïde et Fremantle. Deux plaques commémoratives sont inaugurées par l'équipage, l'une à Penneshaw, l'autre à Victor Harbor en hommage au navigateur français Nicolas Baudin qui mis pied à terre en 1800 sur cette côte australe de l'Australie. Le bâtiment retrouve l'océan Indien le 3 novembre. L'escale prévue à Colombo est annulée en raison des troubles qui secouent le Sri Lanka. Avant de rallier Djibouti le 20 novembre, une urgence médicale contraint le BORY à toucher la base aéronavale américaine de Diego Garcia pour l'évacuation sanitaire d'un officier-marinier. Aucun bâtiment français n'avait pu faire escale depuis près de dix ans, dans cette île stratégique.

Le 19 décembre il repart pour une patrouille dans le cadre de la mission Néréides qui s'effectue dans un contexte moins tendu que les deux précédentes, depuis que le cessez-le-feu a été conclu entre l'Iran et l'Irak.

1989

Du 3 au 6 janvier 1989, le BORY fait escale à Sharjah, puis à Abu Dhabi du 12 au 16 janvier.

Du 23 janvier au 2 février, à Mombasa, il passe au bassin puis rejoint Djibouti six jours plus tard pour entrer en PEI pour plus de deux semaines. (pendant l'année 1988 écoulée, l'équipage aura déployé une exceptionnelle activité en faisant accomplir au BORY pas moins de 57 779 nautiques)

Le 23 février 1989, prise de commandement du CF Pierre-Yves BEAU.

Le 3 mars le bâtiment part pour une nouvelle mission Néréides au cours de laquelle il prend le commandement du Task Group. Il fait escale successivement à Abu Dhabi et Dubaï et quitte la zone du golfe le 7 mars, relevé par son "sistership", le DOUDART DE L'AGRÉE.

À Djibouti, le BORY entre dans une période d'inspections techniques et générales, puis en PEI jusqu'au 24 mai. Le 28 mai, il "largue" ses aussières pour la zone sud, fait une escale d'une semaine à Mombasa avec le DOUDART qui rentre d'une mission en sous-zone 52. Pour économiser le potentiel de ses moteurs, le BORY relâchera deux fois à Mayotte (dix jours d'escale à Dzaoudzi). Entre les deux, il subira une révision à la mer avec le pétrolier ravitailleur MARNE, bâtiment de commandement d'ALINDIEN.

La mission le conduit à Port-Louis (Maurice), à La Réunion et à Tamatave (Madagascar) avant de regagner "Djibout" le 23 juillet.

II reste en PEI jusqu'au 18 août avant de reprendre l'entraînement de groupe au sein d'un CEF.

Le 4 septembre, appareillage pour une mission Ariane. Des impondérables font que les escales de Calcutta, Cochin et Colombo sont supprimées.

Le BORY fait un long passage au bassin de Karachi et reprend la mer le 4 octobre.

Le 5 octobre, il remplace l'aviso-escorteur PROTET comme CTG (Commanding du 623 Task Group) et s'entraîne avec les bâtiments français et deux unités de l'US Navy de la classe destroyer lance-missiles Charles F.Adams, avant d'être relevé, lors de son escale à Sharjah, par l'aviso DUCUING.

Du 24 au 28 octobre, le BORY et le DOUDART font escale aux Maldives avant de regagner de conserve, leur port-base le 3 novembre.

Une IPER de plus de deux mois, soutenue par le JULES VERNE l'attend à Djibouti.

1990

Le 7 février 1990, il repart pour une nouvelle mission Ariane de dix semaines.

À l'issue de sa première escale à Salalah, il reprend les fonctions de CTG 623 détenues par le DUCUING.

Le 27 février 1990, en escale à Dubaï, prise de commandement du CF Christian RACT-MADOUX.

Puis d'autres escales suivent : Al Jubail, Bombay, Sharjah et Abu Dhabi.

Le 18 février, un exercice franco-omanais a été mené au large de Wudan. Un entraînement à la mer, après l'escale de Bombay est programmé avec le groupe école JEANNE D'ARC en campagne d'application. De retour à Djibouti le 27 avril, le BORY subit sa PEI (soutenu par le BSM RHIN) avant d'appareiller le 17 mai 1990 pour l'hémisphère sud. La mission est agrémentée de nombreuses escales : Seychelles, Madagascar, Maurice, La Réunion, les îles Glorieuses et Mayotte. Entre les Glorieuses et l'Ile aux Parfums, le BORY a procédé à des tirs de 100 mm et le tir d'un Exocet sur le Bénara, un petit navire-cible.

Avant de toucher son port-base le 14 juillet 1990 pour entrer en PEI (avec le JULES VERNE), l'aviso-escorteur fait une halte de 4 jours à Mombasa.

L'invasion du Koweit le 2 août par l'Irak écourte cette PEI. L'aviso-escorteur appareille dix jours plus tard pour le golfe Persique en compagnie de la frégate ASM DUPLEIX. Le groupe relève l'AE PROTET et l'A69 DUCUING au large de Dubaï. C'est le début de la mission Artimon.

Les 5 et 6 septembre, courte escale à Dubaï avant de rejoindre Djibouti.

Le 20 septembre, il part pour le nord de la mer Rouge participer à l'opération Daguet avec mission d'escorter les navires civils affrétés pour le transport des troupes et des matériels à destination de l'Arabie Saoudite. Après une brève escale à Yanbu, il regagne Djibouti le 3 octobre pour une PEI d'un mois.

Nouvel appareillage le 5 novembre pour Djeddah avant de rejoindre la zone sud de la mer Rouge, le détroit de Bab-el-Mandeb et le golfe d'Aden où il participe à l'opération de contrôle de l'embargo contre l'Irak.

Il n'effectuera qu'une escale à Isalâlah au sultanat d'Oman, du 24 au 26 novembre et deux brèves haltes à Djibouti le mois suivant avant d'entrer en PEI (toujours soutenue par le JULES VERNE) le 28 décembre 1990.

1991

Dans la nuit du 16 janvier 1991, les bâtiments français stationnés à Djibouti appareillent dès le déclenchement de l'opération Desert Storm (Tempête du Désert) pour parer à la défense du port base. Les bâtiments seront de retour trois jours plus tard et le BORY reprendra la mer le 24 janvier pour le golfe Persique avant de relever sur zone le DOUDART DE L'AGRÉE.

Au cours de la mission Artimon Est, il fera une escale à Djebel Ali et deux escales à Dubaï.

Le 28 février 1991, prise de commandement du CF Pierre MAILLARD.

Il relâche ensuite à Abu Dhabi et à Sharjah, dernière escale durant laquelle il est relevé par le DOUDART.

Le 21 mars, retour à Djibouti pour entrer en PEI puis repart avec le PROTET en sous-zone 52 avec une escale à Mombasa et aux Seychelles.

Le 3 mai il rentre seul à Djibouti après avoir fait un Passex avec le destroyer lance-missiles australien HMAS Perth.

Du 7 au 19 mai, il repart en zône nord, relâche trois jours à Djibouti et appareille pour Lorient où il doit entrer en IPER. Sur le transit de retour il s'arrête à Port Safaga puis à Palerme.

Le 15 novembre, le BORY a changé de silhouette : on a procédé au débarquement des armes et des installations ASM (lutte anti-sous-marine). C'est ainsi que sont démontés le mortier de 305, les deux affûts lance-torpilles et le sonar de coque. Le PC-ASM qui jouxte le Central Opérations est transformé en salle de briefing.

Les essais à la mer s'achèvent le 29 novembre et le bateau remet le cap sur Djibouti le 5 décembre où il arrive deux semaines plus tard.

1992

Le 8 janvier 1992, il appareille pour une mission Artimon Ouest qui le conduit en mer Rouge dans les parages de Tiran, jusqu'au 23 janvier. Durant trois jours il participe aux recherches d'une embarcation, le Bac du Goubet perdu au large des côtes de Somalie.

Le 7 février il repart pour une mission Artimon qui consiste à contrôler les navires de commerce à destination de l'Irak soumis à l'embargo total. Six jours d'escale à Port Safaga et cinq à Djeddah ont ponctué cette mission de plus d'un mois.

Depuis le 11 janvier le BORY aura contrôlé quelque 79 navires...

Une PEI l'immobilise à nouveau jusqu'au 6 avril, date à laquelle le vice-amiral GAZZANO (ALINDIEN depuis un an) mène à bord une inspection générale, suivie, le 13 avril, d'une inspection à la mer alors que le bateau est en OTC (Officer in Tactical Command) d'une "task force" de six bâtiments.

Le 24 avril le BORY se voit confié une mission d'escorte des BSM GARONNE et RHIN.

Plusieurs escales sont prévues pour l'aviso escorteur qui poursuit seul sa route dans le Sud-Est asiatique : Port-Blair aux îles Andaman, Lunut en Malaisie et Singapour.

Le 10 mai le BORY apprend que la Croix de Guerre des théâtres d'opérations extérieures lui est attribuée. Fierté légitime pour l'équipage dont le bâtiment arborait sur sa poupe le guidon illustrant la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre reçue par le torpilleur COMMANDANT BORY en 1919. L'aviso-dragueur (deuxième du nom) ayant, lui aussi, reçu la Croix de Guerre le 18 juin 1940.

Début juin, il retrouve la GARONNE aux îles Cocos. Ils navigueront de conserve jusqu'à La Réunion.

Le 19 juin 1992, prise de commandement du CF Louis DUBEYSSEY de COTENSON

Appareillage pour l'Indonésie (Java). Le transit se fera en compagnie du RHIN.

Après l'escale de Cilacap à Java du 1er au 6 juillet, le bâtiment regagne Djibouti où il entre en PEI pour un mois.

Le 27 août le il est en mission Artimon. Il fera escale du 7 au 12 septembre à Djeddah puis du 21 au 28 septembre à Port Safaga sur l'autre rive de la mer Rouge avant de rentrer à Djibouti le 10 octobre. Il effectuera quelques exercices lors de sa PEI qu'il subit du 24 octobre au 5 décembre.

Le 10, il appareille pour une mission de surveillance au large des côtes somaliennes.

Retour à Djibouti le 16 décembre 1992.

1993

Le 7 janvier 1993, le BORY part en mission de présence pour l'océan Indien oriental.

Après des escales à Karachi, Mahé, Padang et Colombo, retour à Djibouti le 11 mars où l'équipage se met en repos trois semaines.

Le 5 avril, il appareille pour le golfe persique. Il accomplit quelques exercices avec les forces armées omanaises du 11 au 19 avril puis effectue une escale à Wudam jusqu'au 22.
Entre le 25 avril et le 30 mai 1993, il fait successivement escale à Damman, Dubaï et Doha et rentre à son port d'attache.

Le 28 juin 1993, prise de commandement du CF Franck SOMON.

Le 5 juillet, le bâtiment prend la mer pour assurer une nouvelle mission Artimon. En mer Rouge, aux côtés d'autres bâtiments alliés, le BORY enverra son équipe de visite à la rencontre de trente neuf navires pour contrôler leur cargaison. Il n'effectuera qu'une escale en Egypte à Port Safaga entre le 21 et le 26 juillet avant de rentrer le 2 août à Djibouti.

Trois jours plus tard, il appareille pour Abu Dhabi où il doit y subir une PEI jusqu'au 1er septembre.

Le 2 septembre, il part en mission avec le BCR VAR dans l'Est de l'océan Indien. Les deux unités d'ALINDIEN font escale à Colombo à Ceylan (du 9 au 13 septembre), à Surabaya dans l'île indonésienne de java (18 au 25 septembre), à Fremantle en Australie occidentale (du 1er au 8 octobre) et mouillent dans l'île d'Amsterdam (district des terres australes et antarctiques françaises) du 14 au 15 octobre. Les deux bâtiments relâcheront à La Réunion du 22 octobre au 2 novembre et à Maputo au Mozambique du 6 au 10 novembre avant de visiter les îlots français d'Europa et de Bassas de India. Puis le groupe fait une escale à Mayotte du 15 au 20 avant d'appareiller pour Mogadiscio en soutien aux forces de l'ONU (opération ONUSOM 1) qui interviennent en Somalie.

Le 5 décembre 1993, le COMMANDANT BORY est relevé par la Frégate LAMOTTE-PICQUET et regagne Djibouti où une PEI de 45 jours l'attend.

1994

Le 25 janvier 1994, le bâtiment reprend la mer pour Colombo où il doit passer au bassin du 3 au 14 février.

Le 23 février, il fait escale quatre jours à Chittagong (Bengladesh) puis retraverse le golfe du Bengale pour Madras sur la côte orientale de l'Inde où il relâche du 3 au 8 mars.

Le BAP JULES VERNE va assurer l'IPER du BORY à Djibouti du 17 mars au 20 mai avant que ce dernier ne reparte pour une mission d'un mois dans le Golfe Persique. Il fera escale à Koweit City du 27 mai au 1er juin puis à Mascate du 7 au 14 juin avant de franchir à nouveau le détroit d'Ormuz et poursuivre sa patrouille dans le golfe.

Le BORY retrouve le JULES VERNE à Abu Dhabi du 20 au 25 juin avant de participer durant trois jours à l'exercice Big Fox, avec des bâtiments de la marine de l'émirat.

Le BORY reprend la route de l'Orient et touche Karachi le 2 juillet puis fait escale à Sharjah, Dubaï et Mascate.

Le 10 août 1994, prise de commandement du CF Jacques MARION.

Le 15 août, il met le cap sur Djibouti après avoir fait escale à Cochin (du 22 au 26 août) et à Port Victoria aux Seychelles (du ler au 5 septembre).

Le BORY est en PEI du 10 septembre au 10 octobre. Des mouvements de troupes irakiennes en direction du Koweit déclenchent une nouvelle tension dans la région.

Le 17 octobre, le bâtiment se trouve au large de Koweit City avec à son bord, une escouade du commando Trepel. La patrouille au large de l'émirat koweiti durera dix jours et l'alerte prendra fin le 27 octobre.

Le 29 octobre, escale à Mascate jusqu'au 2 novembre puis mouillage de 24 heures au large de Soûr, pour participer aux cérémonies du centenaire des relations franco-omanaises.

Entre le 7 et le 15 novembre, le BORY est remis en condition opérationnelle par la division "entraînement" d'ALFAN.

Douze jours plus tard, il appareille pour Wudam où il effectuera une escale du ler au 3 décembre avant de participer à l'exercice Kunjar Hadd 94 avec des unités des marines omanaise, anglaise et américaine. Le bâtiment regagne Djibouti le 21 décembre, après une patrouille de deux semaines dans le golfe. II entre en PEI jusqu'au 14 janvier 1995

1995

Le 14 janvier 1995, il accueille une inspection générale de 24 heures. Le lendemain il prend la mer pour Mogadiscio où les troupes onusiennes préparent leur retrait de Somalie.

Il restera sur zone jusqu'au 3 mars dans le cadre de cette mission ONUSOM 2 menée conjointement avec des bâtiments de six autres marines. Deux escales - l'une à Mombasa, l'autre à Port Victoria - ponctueront cette longue mission.
De retour à Djibouti le 6 mars, le BORY en repart le 18 pour escorter l' EDIC 9052 jusqu'à Djeddah. Il y retrouve le Batral CHAMPLAIN qu'il escortera vers le Qatar.

Entre le ler et le 8 avril, il participe à l'exercice Pearl Gatewering au large du Qatar. Quelques jours plus tard il est à nouveau engagé dans deux exercices navals : Pearl of the Gulf avec des bâtiments de la Marine koweïtienne (du 10 au 13 avril) et Kunjar Hadd 95 avec des unités omanaises (du 15 au 19 avril). Il fait escale à Al Jubail (du 22 au 27 avril) puis à Karachi (du 30 avril au 4 mai) avant de rejoindre Djibouti six jours plus tard, pour une PEI.

Le 8 juin, le BORY reprend la route du golfe. Lors de sa mission de présence, il fait escale à Sharjah (du 15 au 25 juin), à Koweit (du 1er au 6 juillet) puis à Mascate (du 12 au 17 juillet) avant d'effectuer un transit vers Karachi où il retrouve le bâtiment amiral, la SOMME.

Après un PASSEX avec la marine pakistanaise, le BORY et la SOMME transitent ensemble vers le golfe Persique où l'Aviso COMMANDANT BIROT les rejoint le 26 juillet pour un entraînement de groupe.

Du 29 juillet au 6 août, escale à Dubaï puis appareillage pour Goa qu'il atteint après quatre jours de mer.

Le 10 août 1995, prise de commandement du CF Philippe LOGIER.

Il sera le trentième et dernier pacha du COMMANDANT BORY.

Le 14 août, il reprend la mer et retrouve quatre jours plus tard, le groupe SOMME, BIROT et JULES VERNE pour une semaine d'intenses exercices de tirs, manoeuvres, visites (VISITEX), etc...

Du 23 août au 23 septembre, il se met à couple du JULES VERNE pour sa PEI, puis reprend ses exercices de tirs contre terre sur le nouveau champ de tir de Godoria avec l'armée de terre et l'armée de l'air françaises ainsi qu'avec la frégate belge WISINGEN.

Entre le 25 et le 30 septembre, le BORY et le JULES VERNE sont en escale à Massawa.

Le ler octobre ils effectuent un entraînement de groupe avant que le BORY ne prenne seul, la route du sud-est asiatique. En un mois, il fera escale à Singapour, Lumut, Phuket et Port-Blair et rejoindra le golfe persique le 11 novembre pour une mission de présence.

Il est en escale à Damman du 13 au 18 et à Dubaï du 25 au 29. Des entraînements avec l'Aviso QUARTIER-MAITRE ANQUETIL et un PASSEX avec des unités de la marine qatarienne précèdent une escale à Doha du 9 au 13 décembre 1995.

1996

Les 27 et 28 janvier 1996, il participe à un entraînement avec la SOMME et le JULES VERNE.

Le 5 février, il effectue une campagne de tirs sur le champ de Godoria avec le concours du 5ème RIAOM.
Deux jours plus tard il coupe la Ligne pour une ultime mission de présence dans l'hémisphère austral et relâche aux Seychelles où il fait un PASSEX avec les garde-côtes.

Sur le transit de Madagascar, il croise la frégate de surveillance FLORÉAL avec laquelle il passe une journée d'entraînement. Le lendemain, 17 février, il touche Antsiranana à Madagascar, où il restera une semaine.

Du 26 février au 4 mars, escale à Mombasa.

Au lendemain de l'appareillage le bâtiment se dirige vers le golfe persique pour une mission de présence de trois mois.

Le 13 mai, la mission de patrouille est interrompue et après une courte escale technique à Dubaï, le COMMANDANT BORY rallie Djibouti le 20 mai où il est placé en alerte à 12 heures. Le différent territorial déclaré entre l'Erythrée et le Yémen au sujet de la souveraineté des îles Hanish en mer Rouge est arbitré par la France.

Le 9 juin, la mission Condor est confiée au BORY. Dans la nuit du 18 juin, lors d'un exercice avec les hommes du commando de Montfort, un des zodiacs heurte l'étrave de l'aviso-escorteur. Un commando de marine est malheureusement porté disparu...

Le bâtiment regagne Djibouti dix jours plus tard pour sa dernière PEI.

C'est le samedi 13 juillet 1996 que l'aviso-escorteur F726 fait ses adieux à l'océan Indien. Il croise à la mer le bâtiment-amiral et lui rend les honneurs au canon de salut. Il franchit le canal de Suez le 17, fait une escale de deux jours au Caire et arrive à Toulon le lundi 22. Il appareille le vendredi 26 au soir pour Brest où il frappe ses amarres le jeudi 1er août à 9 heures.

Le BORY connaîtra son dernier appareillage à l'occasion de la traditionnelle sortie des anciens commandants, le samedi 3 août 1996.

 

L'aviso-escorteur F 726 COMMANDANT BORY est officiellement retiré du service actif le 1er septembre 1996. En 32 années de service, il aura parcouru 975 948 nautiques. Trente commandants et plus de cinq mille marins auront servi à son bord...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sources : Netmarine

Galerie de photos du BORY