Créée le 1er mars 1832 à Brest sous le règne de Louis-Philippe, la première compagnie de mousses sous le commandement du lieutenant de Vaisseau LEBORGNE, est cantonnée à Recouvrance avec les équipages de ligne. Il faudra attendre 1834 pour que la première ECOLE DES MOUSSES soit officiellement créée.

Dans le même temps, deux compagnies sont formées à Toulon ; puis d'autres apparaissent : à Rochefort, Cherbourg et Lorient.

Mêlés aux équipages de ligne les mousses suivent des leçons de lecture, d'écriture, de calcul et reçoivent une éducation religieuse dispensée par un aumônier.

Le matelotage, l'usage des manœuvres : courants et dormants, le parcours du gréement et de la mâture, la manoeuvre des ancres, des embarcations fait partie bien évidemment de leur éducation.

Avec leurs compagnies ils sont incorporés à l'armement des frégates et  vaisseaux de combat.

Un décret du 23 mai 1850 supprime les compagnies de Toulon, Cherbourg, Rochefort et Lorient ne reste plus que Brest.

Ce sera le début des bâtiments affectés à l'école.

À partir de 1856 les mousses âgés de 16 ans peuvent entreprendre une formation spécifique de spécialité (décret fondamental de 1856 relatifs au corps équipages faisant apparaître pour  la première fois la notion de spécialité).

Le premier bâtiment de l'école est le brick LA LYONNAISE lancé à Bayonne en 1821 et retiré du service en 1838.

La MOSELLE : corvette de charge lancée à Cherbourg en 1820 rebaptisée ABONDANCE en 1833, retirée du service en 1854.

THÉTIS : frégate de 44 canons sur cale à Toulon en 1814, lancée en 1819. Vaisseau école de 1851 à 1861 rebaptisée LANNINON en 1865, condamnée en 1866. (Commandée par Bougainville, elle effectua un voyage de circumnavigation de 1824 1826 et pris part à l'expédition d'Alger en 1830).

INFLEXIBLE : vaisseau de 90 canons mis sur cale en 1827 à Rochefort, lancé en 1839. Participe aux opérations de la Baltique 1854 et désarmé en 1856. Vaisseau école en 1861.

AJAX : vaisseau mixte de 86 canons sur cale en 1832 à Cherbourg, rebaptisé AUSTERLITZ en 1839 et lancé en 1852. Navire école de 1876 à 1895.

LE TERRIBLE : vaisseau mixte de 130 canons mis sur cale à Brest en 1849, rebaptisé BRETAGNE en 1851 et  lancé en 1855. Navire école en 1866. Rebaptisé VILLE DE BORDEAUX en 1880, il est condamné en 1881.

FONTENOY : vaisseau mis sur cale à Toulon en 1827, lancé en 1858. Prend le nom de BRETAGNE en 1894 et condamné en 1910 (transformé en transport à voile en 1881).

NISUS : brick mis sur cale à Brest en 1849, lancé en 1850. Vaisseau annexe de l'Ecole des Mousses en 1875, il est condamné en 1915.

VILLE DE BORDEAUX : vaisseau mixte de 90 canons mis sur cale à Lorient en 1854, lancé en 1860. Rebaptisé LA BRETAGNE en 1880 et condamné en 1894.

MYTHO : transport mis sur cale à Cherbourg en 1872, lancé en 1879. Rebaptisé successivement BRETAGNE en 1910 et ARMORIQUE en 1912. Vaisseau école en 1913. Condamné en 1940 il disparaît sous les bombardements alliés de 1944 à Landevennec.

JEAN BART : cuirassé mis sur cale à Brest, lancé en 1911. Rebaptisé OCÉAN en 1937. Vaisseau école de 1940 à 1942 à Toulon.

Jusqu’à la première guerre mondiale la vie à l'école ne changera que peu.

En 1910 le régime était le suivant :

Branle bas à 5 h 15 en été à 5 h 45 en hiver au son des clairons, tambours et fifres Les hamacs serrés au bastingage les mousses filent prendre un café avec un morceau de pain sec et après une toilette hâtive : poste de lavage.

L'emploi du temps prévoyait 4 heures de cours et deux heures d'études par jour, plus gymnastique, escrime, maniement d'armes et tir.

Et bien sûr tous les jours par tous les temps école de voile ou de nage avec descente et remontée par les tangons.

Sans oublier le matelotage et la timonerie.

Régulièrement les compagnies vont à terre, au polygone de la marine au lieu-dit Champ des Martyrs pour se livrer aux joies du sport ou de l'infanterie.

À 17 h 30 c'est le souper, la nourriture est simple mais abondante.

A 18 h 30 appel du soir précédé du hissage des embarcations sur les bossoirs.

Les mousses pouvaient aller à terre un dimanche par mois après la messe. Ils reçoivent pour l'occasion 50 centimes (en 1963 ils percevaient 5 francs le vendredi sur leur pécule, ce qui représentait au choix 10 esquimaux au cinéma de l’école, ou 10 oranginas au foyer !!! Toujours en 1963 le régime s'était singulièrement adouci puisqu'il était possible d'aller à terre le samedi ou le dimanche de 13 h 30 à 18 h 30, mais avec 5 F pour la semaine l’essentiel de la sortie consistait à arpenter la rue de Siam….)

En 1910 la vie est rude à l'école pour ceux qui ne savent pas nager, une bonnette est tendue entre le tangon et la coque et on les lance dans cette piscine improvisée. Si il coule, on le repêche, on le ranime, et quelques minutes après il retourne à l’eau. Avec un tel régime tous nagent parfaitement… Les mousses sont stimulés avec vigueur par leurs instructeurs ces derniers les traitent de « marins en chocolat », « marins brosse à dents », « marins corrompus et perdus », ou injures suprêmes « biffin ».

À bord des embarcations, la grande menace, c'est le petit faubert en coton humide lancé à la volée par le bosco pour réveiller l'indolent ou punir le coupable de fausse manoeuvre. Un projectile redoutable !

Pendant la grande guerre, l’ÉCOLE DES MOUSSES, rebaptisée école des apprentis en 1916 est toujours à Brest mais sur l'ARMORIQUE nouveau nom de la BRETAGNE. Dès la mobilisation d'août 1914, les mousses sont versés dans la brigade de fusiliers marins du contre-amiral Ronarc’h (2 régiments de 3000 hommes). La brigade se distinguera en plusieurs points du front des Flandres dans les plaines de l'Yser, à Dixmude, Ypres, Nieuport. Ils y inscrivent l'une des pages les plus glorieuses de la marine, mousses et anciens mousses seront nombreux à disparaître dans la tourmente.

En octobre 1914, plus de la moitié des hommes de la brigade sont tués ou blessés dans les Flandres.

En septembre 1918 le bataillon des fusiliers marins s'illustre encore dans l'Aisne dans les secteurs du Moulin de Laffaux et de l'Ailette. Après avoir réussi, au prix de lourdes pertes, à percer les lignes ennemies, ils s’emparent de tous leurs objectifs.

Le 12 novembre 1922 citée à l'ordre de l'armée l'école reçoit la croix de guerre avec fourragère. La citation est ainsi libellée : « L’école des apprentis de Brest a formé de nombreux contingents de marins dont l'esprit de devoir et de sacrifice s'est hautement manifesté, soit à terre, soit à bord, au cours de la guerre 1914-1918. »

Durant l'entre-deux guerres, toujours installée sur l'ARMORIQUE, l'école poursuit sa mission sans relâche formant des milliers de matelots d'élite dont la plupart rejoindront les corps d'officiers mariniers et d'officiers des équipages. La France disposait alors de l'une des plus puissantes Flottes de combat de l'époque.

Après la débâcle de juin 1940, lorsque les troupes allemandes investissent les faubourgs de Brest, les mousses et Maistranciers quittent précipitamment l'ARMORIQUE pour rejoindre le cuirassé PARIS. Ce dernier appareille pour l'Angleterre.

En Grande-Bretagne, les mousses sont récusés, dit-on, par le général de Gaulle (selon la rumeur qui demande a à être vérifiée).  Dès lors l'école entame un périple qui la conduit de Plymouth à Toulon via Liverpool, le Maroc (Casablanca puis Safi) et l'Algérie (ORAN). Au bout du compte, elle se retrouva à Toulon sur l'OCÉAN (ex cuirassé JEAN BART) amarré sur coffre à Saint Mandrier.

Quelques jours après le sabordage, l'école des mousses est dissoute.

Le 1er novembre 1943, une annexe de l'école commandée par le lieutenant de Vaisseau Viellard est reconstituée.

Elle rejoint aussitôt Cahors et la caserne Bessières en même temps que Maistrance Pont. Envoyée à Bordeaux en septembre 1944, l'institution est transportée un mois plus tard au cap Matifou près d'Alger.

Les mousses venant de Cahors sont rejoints par des recrues de Tunisie, du Maroc et d’Algérie pour la plupart fils de militaires. Il y avait déjà sur place des mousses musulmans portant la chéchia à la place du bonnet. Il y avait donc des mousses européens avec instructeurs européens et des mousses musulmans avec instructeurs musulmans. Les cours étaient identiques mais donnés séparément.

L’école était à l’époque commandée par un Lieutenant de Vaisseau et l’officier en second était un officier des Equipages.

Après la libération le Capitaine de Frégate Le Coz, (dont le père était ancien mousse) reçoit l'ordre d'implanter l'école à Loctudy au Dourdy.

Le château du Dourdy dont la construction avait commencé en 1913, est au début 1918 bien qu’encore en chantier, réquisitionné pour abriter des blessés convalescents.

Son propriétaire Gustave Moussion, après l’armistice achève les travaux du Château de style baroque. Bâti en granit blanc il est de dimensions imposantes, 64 m de façade, 35 de profondeur, quatre étage en sa partie centrale, deux ailes équilibrées.

En 1939 à la fin de la guerre d’Espagne des réfugiés espagnols y sont installés. A la déclaration de guerre la Marine le réquisitionne et y installe un hôpital militaire.

Puis les Allemands l’occuperont...

A la libération la marine devient locataire et y implante ses écoles préparatoires, Mousses, Maistranciers puis pupilles.

Des aménagements complémentaires sont réalisés, garage, stade, gymnase de 35 m sur 24, un cours de tennis, lavoir, stand pour tir réduit et …. Une porcherie exploitée par un civil, L’ancienne métairie devient infirmerie, et le bâtiment du moulin marémoteur abrite le carré officiers.

La retenue d’eau est utilisée pour l’apprentissage de la natation et de la godille. Les classes, les partiels, les logements des permanents et d’une partie des élèves sont installés dans des baraques en bois, comme le foyer, la bibliothèque, la coopérative, la chapelle, les salles de détente et les postes d’Officiers mariniers.

A proximité du domaine, en bordure de rivière, face à l’Île de Garo, un petit port a été aménagé : Pen Ar Veur (tête de vache en Breton). Il abrite les chaloupes, baleinières, plates et youyous de l’Ecole. A proximité mouille le Chasseur (M 690 puis P 690).

L’école abrite donc trois entités :

Les Pupilles fondés en 1862

Les Mousses fondés en 1834

Les Maistranciers fondés en 1923

- Les Pupilles surnommés « pilules » voués à devenir mousses ou apprentis mécaniciens sont âgés de 14 à 15 ans et demi et doivent être titulaires du CEP (depuis 1952) la scolarité est de 12 mois et du niveau de 4ème des lycées et collèges

- Les Mousses (parfois surnommés castors dans les temps anciens) âgés de 15 ans et demi à 17 ans doivent avoir le niveau de 4ème, la scolarité est aussi de 12 mois et du niveau de 3ème des lycées et collèges. A l’issue de leur scolarité ils rejoignent les écoles de spécialité, les plus brillants accédant directement à Maistrance

- Les Maistranciers du niveau de seconde âgés de 16 à 19 ans sont issus du concours externe ou interne, leur scolarité également de 12 mois est du niveau de 1ère.

En 1960 la Marine décide de rapatrier ses apprentis marins à Brest.

Le 14 octobre 1960 la cérémonie d’installation des Mousses et Maistranciers se déroule sous la présidence du VA Deroo, directeur du personnel militaire, au cours d’une impressionnante prise d’armes. Quelques mois plus tard, hommage posthume au vieux ponton embossé dans la darse, l’Ecole prend le nom de groupe ARMORIQUE.

A cette époque, seuls trois ou quatre bâtiments principaux avaient été rénovés, les autres portaient les stigmates des bombardements de 1944, noircis par les incendies, griffés par les éclats, entourés de gravats. Les terrains de sports, truffés de cratères, ne valaient guère mieux.

Cependant il y avait quelques avantages à cet état.

Pendant la guerre l’Ecole formait un ensemble cohérent avec la Base sous-marine, elle servait de casernement aux équipages des U Boote et en 1941 1942 elle abritait le siège de la direction générale de la guerre sous-marine. Base et caserne étaient reliées par des souterrains se ramifiant en une immense installation avec chambres, dortoirs, ateliers et magasins, douches et sanitaires. En 1944 l’ensemble fut sévèrement bombardé.

Pour les Mousses le Dimanche devenait jour d’expéditions spéléologiques fructueuses, On trouvait toutes sortes de trophées abandonnés par les Allemands, casques, cartouchières, masques à gaz, pièces d’uniforme, havresacs, caisses de munitions, baïonnettes, grenades à manche…. Jusqu’au jour où victimes d’une lampe torche défectueuse, une équipe d’explorateurs se perdit dans les ténèbres, il fallut quelques heures pour les retrouver… Jurant qu’on ne les y reprendrait plus… Ce qui de toute façon devint impossible, dès le lendemain les accès étaient murés !!!!

Les anciens de cette époque se souviennent des figures qu’étaient le MP clairon Capoule, grand élagueur régnant sur le salon de coiffure, ou de Monsieur Jean Suscinio chef de chœur itinérant de la Marine inlassable gardien des chants de tradition….

A cette époque la journée ordinaire se décompose ainsi :

06H30 : Branle-bas

06H35 : La marche, petit-déjeuner

07H50 : Assemblée

08H00 : Les couleurs

08H05 : Poste de propreté

09H00 : Casse-croûte

09H15 : Début des cours

11H15 : Les rations

12H15 : Déjeuner

13H00 : Appel des punis

13H30 : Appel

13H45 : Reprise du travail

16H45 : Dégagé

17H00 : Permissionnaires (pour les permanents)

17H15 : Rations du soir

18H00 : Dîner

19H00 : Appel du personnel de service et des punis.

18H45 à 19H45 : Etude

20H00 (ou coucher du soleil) : Couleurs

Etude

22H00 Extinction des feux.

Photos de la 3ème Compagnie à Pinpin en 1963-1964

Bien que sévère le régime de l’Ecole n’a laissé que des bons souvenirs aux élèves de l’époque. (quelques mauvais souvenirs de peloton peut-être…)

Il était normal qu’une faute soit sanctionnée, tout le monde connaissait le tarif… et certains en tiraient une petite gloire, les abonnés du peloton (particulièrement les jours de frites…)

Ces séances animées généralement par des QM CS, suivaient un rite immuable avec des modalités précises :

- Appel des punis devant l’armurerie (le cher Bunker !!)

- Délivrance d’un équipement d’infanterie complet avec fusil, havresac rempli de cailloux, cartouchières lestées et casque lourd dépourvu de son casque léger.

- Direction le Front de mer pas de gymnastique  marche !!!

S’ensuivait une étonnante variété de distractions :

- Appui tendu sur le sol !! 25 pompes !! (de préférence l’arme sous les doigts)

- Debout !! Pas  de gymnastique !! Marche !!

- Accroupis !! Marche en canard fusil à bout de bras !!!

Au GEPPM (Groupe des Ecoles Préparatoires Pont Marine) l’instruction est tout sauf monotone !! « Vous serez d’abord des militaires, ensuite des marins, en dernier lieu des techniciens …. » répètent à l’envie, les instructeurs…

- Ordre serré, maniement d’armes, démontage et remontage des armes, tir réduit ou réel.

- Exercices d’infanterie ….

- Exercices marins ensuite : matelotage, aviron, godille, voile, sorties sur le Chasseur P 690, les Goélettes BELLE POULE et ÉTOILE, le BISSON ou le CDT de PIMODAN.

- Instruction sécurité, compartimentage, triangle du feu, etc....

- Et enfin le sport, véritable obsession, parcours du combattant, rencontres inter compagnies, challenges d’athlétisme, régates à voiles, joutes à l’aviron, Challenge des 17, sans oublier le décrassage matinal une demi heure avant le branle-bas.

La diversité de la formation trouve sa finalité dans le choix de la spécialité à l’issue de cette année.

Ce choix dépend du rang de sortie, du niveau de culture, de l’aptitude physique et psychologique et … des besoins de la Marine !!

Jusqu’au début des années 1970 les manœuvriers rejoignent le RICHELIEU à Brest, les sakos vont au cap Matifou près d’Alger puis ensuite à Lorient, les canonniers, armuriers, Elarm rejoignent le JEAN BART, les torpilleurs et détecteurs ASM le groupe MONTCALM OCEAN, les détecteurs  Porquerolles, les timoniers rallient le Cap Brun, les radios les Bormettes, les transfilistes La Crau, les infirmiers l’hôpital Sainte Anne à Toulon, les secrétaires fourriers et commis Rochefort, comme les spécialités de l’aéronavale tandis que les électriciens découvrent Cherbourg.

Par rapport à l’engagé direct avec lequel il entre en rivalité pendant le cours, l’ancien mousse est avantagé. Amariné, discipliné, et relativement expérimenté, il connaît les us et coutumes de l’institution. Il a déjà intégré, surtout, une formation militaire et maritime de base.

L’Ecole des mousses fut une formidable école de la réussite :

Parmi les anciens élèves : des amiraux, des Officiers supérieurs et subalternes, des combattants de légende tel Alexandre LOFI qui débarqua avec le commando Kieffer  le 6 juin 1944 (il finira Officier en chef des Equipages), D’autres feront de brillantes carrières civiles, hauts fonctionnaires, chefs d’entreprise, énarque, pilote de Concorde, élus de tous niveaux (sénateurs, députés, conseillers généraux, maires) et même Ministre en la personne de Jean Pierre Prouteau ministre du Commerce (Septennat Giscard d’Estaing) ou encore Président fondateur d’Enfants du Monde comme le père Yves Buhannic

L’ÉCOLE DES MOUSSES est dissoute le 15 juillet 1988.

 

L’argot "CASTOR"

Quelques termes et expressions sont rapportés par l’Officier en chef des Equipages Paul Quéméner élève de l’Ecole en 1909-1910.

Il était bien évidemment défendu de fumer et les mousses, les castors, appréciaient le jeu défendu de fumer en cachette ; cette opération, qui consistait à tirer sur la bille, avait pour théâtre la poulaine non consignée

Les bretons faisaient sentir leur nette prédominance numérique en considérant tout mousse qui n’était pas originaire du « Duché » comme un parisien et en l’appelant pantruche.

D’autres termes restent sans explication :

Le quart de café du matin était le moglon

Les pommes de terre soigneusement pelées étaient les pantecs

Le pain était la bizure dont on taillait les parts dans une « boule de six »

Pour distinguer certains mousses, on nota, à différentes époques, des appellations particulières

En 1830, était capitaine des mousses celui qui avait le plus navigué

En 1898, les chefs de hune portaient mais seulement sur une manche un galon de QM 2 (en 1963 il y avait un chef de hune par escouade secondé par deux gabiers d’élite qui portaient un galon de breveté toujours sur une seule manche).